L'école des femmes, Molière

Dans ma volonté perpétuelle de comblage de mes lacunes littéraires, je me suis inscrite au challenge organisé par ma copinaute, Bookine, intitulé 1000 ans de littérature française. La lecture du trimestre concernait Molière ou La Fontaine! Ayant lu les Fables de la Fontaine au lycée (je crois en intégralité, c'était une version du Livre de Poche mentionnant "texte intégral") et étant donné qu'il me reste beaucoup de pièces de Molière à découvrir, j'ai donc naturellement choisi La Fontaine bah non, Molière, faut suivre un peu pour honorer ma participation à ce challenge! Mon choix s'est alors porté sur L'école des femmes, qui faisait partie de ma bibliothèque (ou plutôt de celle de mon chéri), comme ça, je pouvais participer, sans faire participer mon porte-feuille, c'était donc tout bénèf' pour ma culture G et mon compte en banque!

Résumé:

A l'école de l'amour, il y a des doués et les cancres. "L'amour est un grand maître" pour ceux qui ont tout à apprendre et un juge sévère pour ceux qui croient tout savoir.  Dans l'art d'aimer, le prix d'excellence revient à l'innocence, à la jeunesse et à la femme, tandis que les hommes savants seront chasser de la séduction.  La leçon de L'école des femmes n'est pas la même pour tous.

Mon avis:

J'avais apprécié lire Molière au cours de mes études et c'est avec plaisir que je m'y suis replongée maintenant, en dehors de toute contrainte scolaire.

Dans L'école des femmes, on fait la connaissance d'Arnolphe, un homme qui a recueilli Agnès, une jeune orpheline, devenue adolescente et désormais en âge de se marier. Au cours de l'éducation de cette fille, Arnolphe a tout fait pour préserver la candeur de cette dernière, afin qu'elle soit malléable à souhait et qu'elle ne représente pas un obstacle dans la vie d'Arnolphe et devienne une épouse parfaite (selon les critères misogynes d'Arnolphe). Mais tout se complique lorsqu'il découvre que l'ingénue Agnès a un amant et qu'elle est beaucoup plus maligne que ce qu'elle laissait paraître! Il s'avère que cet amant (Horace) n'est autre qu'un ami d'Arnolple, ce qui se révèle être la source d'un quiproquo qui se prolonge tout au long de l'histoire et est à l'origine de multiples scènes comiques.

J'ai trouvé le personnage d'Arnolphe à la fois horripilant et attachant: il est incroyablement misogyne et macho et à côté de ça, il me fait un peu pitié lorsqu'il se fait berner par sa "fille" adoptive! Agnès m'a un peu énervée par son côté un peu "nunuche" qui finalement fait les 400 coups dans le dos de son "père"!

La dernière scène, si elle constitue un moment très comique de la pièce, est un peu surréaliste et a un peu gâché mon plaisir, mais bon, ce n'est rien comparé à tous les moments amusants disséminés tout au long de la pièce.

Comme souvent chez Molière, les personnages des valets sont à l'origine de nombreuses scènes comiques et le personnage "noble" de la pièce se retrouve dindon de la farce et pesonnage "bouffon" malgré lui! Il fait la leçon à tout le monde et finalement, lors de la résolution de la pièce, c'est lui qui se révèle avoir beaucoup à apprendre (et j'ai envie de dire "bien fait pour lui, non mais oh, c'est pas une façon de traiter les femmes").

J'ai beaucoup aimé cette pièce, cela m'a donné envie de lire plus régulièrement du théâtre (même si je me doute que je n'en ferais rien), ça se lit très facilement et rapidement et puis c'est assez léger et drôle, ça fait du bien!

Je le recommande donc à tout le monde, tous ceux qui ont aimé étudié Molière, tous ceux qui aiment les théâtre ou tous ceux qui ont envie de découvrir cet auteur ou ce genre!

Sinon je tiens à remercier Bookine qui me permet, trimestre par trimestre, de combler un peu plus mes lacunes littéraires! Rendez-vous en juin pour la nouvelle étape de ce challenge et qui concernera cette fois-ci Racine et Mesdames de Sévigné et de Lafayette (je n'ai d'ailleurs pas encore fait mon choix...).