jeudi 16 août 2012

Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez

Quatrième de couverture:

" Aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance". Gabriel Garcia Marquez est le premier écrivain colombien à avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1982. Ses romans explorent les voies d'un réalisme magique. Cent ans de solitude est son chef-d'oeuvre. 


Mon avis:

Avant toute chose, je souhaite remercier Livraddict et les éditions Point 2 pour m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre.

J'ai donc reçu Cent ans de solitude dans le cadre d'un partenariat. Je connaissais le livre de titre, je savais qu'il était considéré comme un classique mais je n'avais lu aucun autre livre de l'auteur. C'était donc un plongeon total dans l'inconnu, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, d'autant plus que la quatrième de couverture ne m'aidait pas vraiment dans cette voie.

Je me suis donc lancée dans ma lecture en me demandant ce qu'allait bien pouvoir me réserver ce livre et le moins que l'on puisse dire, c'est que je suis assez dubitative et partagée.

Ce livre retrace à la fois l'histoire d'une famille et l'histoire d'une ville, et la grandeur et la décadence de chacune semblent être étroitement liées à celles de l'autre. 

Les Buendia sont donc les fondateurs de la ville de Macondo et l'auteur retrace leur histoire commune sur un siècle. La fondation de cette ville est née suite à la volonté de fuir une prédiction que Ursula, la première femme Buendia, ne voulait pas voir se réaliser et qui va transparaître tout au long du livre, tel un fil rouge.

Cependant, ce n'est pas là le seul fil rouge de l'histoire et si celui-ci n'était pas tellement source de confusion, tel n'est pas le cas des suivants. En effet, par une quelconque tradition familiale, les descendants de la famille Buendia portent les mêmes prénoms que leurs parents, autant reconnaître que c'est une sacrée source de complexité et de confusion. En effet, comment savoir de quel Aureliano il est question à ce moment T de l'histoire? Il en va de même pour les José Arcadio. Ce détail m'a extrêmement gêné pour apprécier pleinement l'histoire car je me demandais sans cesse de quel personnage il était question.

C'est dommage car la plume de l'auteur est très agréable, cependant, je déplore l'absence (presque) totale de dialogues ainsi que le fait que l'auteur ne s'attarde pas sur les différences de chacun des personnages mais justement sur leurs similitudes (ce qui n'a pas arrangé ma confusion). 

L'auteur est très habile dans ses descriptions, notamment concernant la ville, la foule bigarrée, les moeurs de la famille Buendia mais là encore, les descriptions, confinant à la poésie, voire au lyrisme, sont trop longues et n'apportent pas tellement à l'histoire.

D'ailleurs, concernant l'histoire, je ne sais pas trop qu'en penser...Même si j'ai apprécié le style de l'auteur, ainsi que le relève un personnage du roman (Ursula, il me semble), le temps n'avance pas mais tourne en rond et c'est exactement le sentiment que j'ai eu à la lecture de ce récit, plus j'avançais dans ma lecture, plus j'avais parfois l'impression de lire quelque chose que j'avais déjà lu. 

J'ai même parfois eu le sentiment d'être perdue dans l'histoire, à être convaincue qu'Untel était mort et finalement, quelques pages plus tard, non, il est bien vivant et pour un bon bout de temps encore...(Je pense que la récurrence des prénoms ne m'a pas aidée dans ma compréhension de l'histoire).

Pour conclure, j'en garde un sentiment de fouillis, coloré mais qui a grand besoin d'être ordonné, voire clarifié. J'ai trouvé étrange ce sentiment de solitude que développe pratiquement chacun des personnages alors qu'ils sont toujours en communauté.

Je suis toutefois contente d'avoir découvert ce livre car je ne lis que très peu (voire pas du tout) de littérature sud-américaine et ce partenariat a été pour moi l'occasion de commencer à combler mes lacunes dans ce domaine. 

Quant à savoir si je vous le conseille, telle est la question...Je ne saurais quoi vous dire, alors suivez votre intuition et si vous le lisez (ou l'avez lu), n'hésitez à me faire part de votre avis.

Je remercie encore une fois les éditions Point 2 pour cette découverte et j'en profite pour dire que j'aime beaucoup ce format, qui est très pratique lorsque, comme moi on a un sac plein à craquer, cela permet d'emmener des livres quoiqu'il en soit.