dimanche 12 janvier 2014

Un monde idéal où c'est la fin - J. Heska

Il y a quelques semaines, j'ai eu la surprise de découvrir dans ma boîte aux lettres le dernier livre de J. Heska, Un monde idéal où c'est la fin. Ma participation au projet Hermès III m'était un peu sortie de la tête il est vrai. Ce projet, mis en place sur le site de J. Heska, permet aux blogueurs participants de recevoir le livre voyageur directement par la poste, de le lire, le chroniquer et de l'envoyer ensuite au blogueur suivant. C'est une expérience sympathique et conviviale qui permet de découvrir de nouveaux livres à moindre frais.

Pour ma part, J. Heska est un auteur que j'apprécie énormément, j'avais déjà lu et apprécié Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir et On ne peut pas lutter contre le système. Même si je ne suis pas adepte du format nouvelles, l'écriture de J. Heska est tellement agréable que je ne pouvais pas passer à côté de son dernier livre.



Un monde idéal où c'est la fin est un recueil de 100 nouvelles, décrivant "un monde idéal" où l'être humain tel que nous le connaissons a disparu, pour différentes raisons. Chacune des nouvelles met donc en scène une nouvelle génération humaine (ou animale, martienne, robot suivant l'imagine débordante de J. Heska) dans des situations visant à expliquer la disparition de la civilisation humaine telle qu'on la connaît.

J. Heska utilise son humour corrosif pour dénoncer les travers de l'humain, notamment son manque d'intérêt pour la protection de l'environnement, son égoïsme, sa tendance à ne penser qu'à court-terme, et parfois, tout simplement, sa bêtise...

Le format des nouvelles est très sympa, elles sont toutes extrêmement courtes, les plus longues ne faisant que deux pages maximum, cela permet de se plonger dedans rapidement, même lorsque l'on n'a que quelques minutes à consacrer à la lecture.

J'ai lu ce livre d'une traite (ce qui n'est pas forcément une bonne chose, je me suis parfois un peu lassée, que cela me serve de leçon...), heureusement que les styles des nouvelles sont assez différents ainsi que le ton adopté par J. Heska, passant du tragique à l'absurde en un tournement de pages. 

J'ai énormément apprécié retrouver la plume de J. Heska,son écriture extrêmement fluide, sa critique de la société... Par ailleurs, ce qui était très sympa (et je salue la culture sans limite que semble avoir J. Heska), ce sont les multiples références disséminés au fil des pages, références littéraires, cinématographiques...

Cependant, toutes les nouvelles ne m'ont pas plu, certaines m'ayant laissé totalement sceptique, peut-être me manquait-il quelques clés de lecture pour comprendre le sens caché de la nouvelle... D'autres m'ont fait littéralement éclater de rire, tellement la situation absurde était poussée à son paroxysme et en même temps, ne paraissait pas tellement inimaginable...

Dans l'ensemble, j'ai donc passé un agréable moment de lecture, il n'en reste pas moins que j'attends avec beaucoup d'impatience le prochain roman de J. Heska. C'est un auteur que je ne peux que vous encourager à découvrir, pour la finesse de sa plume, sa connaissance de la langue française dont il use et abuse à bon escient, son humour...

Et vous, connaissez-vous cet auteur? Avez-vous de jeunes auteurs à me faire découvrir?


mardi 26 novembre 2013

Esprit d'hiver - Laura Kasischke - Matchs de la rentrée littéraire 2013

Pour la première fois cette année, je participe aux matchs de la rentrée littéraire organisés par Priceminister-Rakuten. Le principe est très simple, chaque blogueur peut s’inscrire pour choisir un livre dans une liste établie par plusieurs blogueurs. J’ai profité de cette occasion pour découvrir une auteure dont j’entendais beaucoup de bien sans en n’avoir jamais rien lu, Laura Kasichke. J’ai donc choisi Esprit d’hiver, le dernier roman de cette auteure.



Voici la présentation de l’éditeur, que j’ai trouvé des plus intrigantes, ce qui m’a fait pencher pour ce titre car tous les autres livres proposés étaient très tentants :

Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...

Je trouve le titre en parfaite adéquation avec ce que j’ai ressenti à la lecture de l’histoire, Laura Kasischke est réellement douée pour créer une atmosphère pesante, voire inquiétante, un cocon familial feutré, où chaque bruit est assourdi par la neige extérieure.

Pour autant, mon sentiment est mitigé, j’ai justement apprécié l’aspect inquiétant mais tout comme le froid de la saison, je me suis laissé engourdir par la lenteur de l’histoire, qui certes était nécessaire pour établir le climat anxiogène servant de cadre au roman mais cela m’a laissé trop de temps pour tergiverser et j’avais deviné la fin bien avant d’être arrivée à la moitié du livre.

L’auteure est très adroite cependant pour amener le lecteur à se poser tout un tas de questions, à envisager de multiples hypothèses, de la plus plausible à la plus farfelue. Cela est notamment dû à la récurrence de la phrase « Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux », à la lecture de cette phrase, je n’ai pu qu’imaginer toutes les choses qui auraient pu suivre cette famille de la Russie aux USA.

Ce que j’ai tout de même apprécié, c’est le contre-pied qu’a pris l’auteur sur l’utilisation de cette période de Noël, normalement un moment familial, convivial pour en faire quelque chose de tout à fait opposé, une femme confrontée à sa solitude dans ce contexte festif.

Pour finir, je pense que si j’avais à noter ce livre, ce serait un 12/20, c’est un livre qui se lit très bien, les qualités d’écriture de l’auteure sont indéniables et je pense que la note peut être bien supérieure pour quiconque n’aurait pas envisagé le dénouement de cette histoire.


Je suis contente d’avoir eu l’occasion de découvrir l’univers de Laura Kasischke et je ne manquerai pas de lire un autre de ses romans qui m’a été offert par une amie pour mon anniversaire afin de me faire un avis plus tranché sur mon appréciation de cette auteure. 

lundi 20 mai 2013

On ne peut pas lutter contre le système - J. Heska

Présentation de l'éditeur:

Le système financier mondial vient de s’effondrer. 
Tandis que les villes s’embrasent, Lawrence Newton, directeur du consortium HONOLA, est assassiné devant les caméras du monde entier.

Représailles ? Complot ? Vengeance ?
Quels sont les liens obscurs entre Lawrence Newton et le mouvement altermondialiste GreenForce ? Pourquoi un modeste agriculteur africain, un pédophile américain et un chercheur français deviennent-ils la cible de tueurs envoyés par les services secrets ? Qui est réellement Marty, ce mystérieux mercenaire parti protéger trois écologistes trop curieux ?

À la veille d’un sommet déterminant pour des millions d’européens, alors que HONOLA est sur le point de bouleverser les équilibres mondiaux, revivez la dernière semaine qui a changé le monde !


Après le succès de "Pourquoi les gentils ne se feront plus voir", J. Heska revient avec un roman haletant au final explosif, qui vous fera voyager aux quatre coins du monde et vous plongera dans les coulisses du pouvoir où les apparences se révèlent souvent trompeuses…

Mon avis:

Un gros COUP DE COEUR!

Après cette lecture, je pense dire que j'accroche énormément à l'écriture de J. Heska, j'avais adoré Pourquoi les gentils ne se font plus avoir mais avec On ne peut pas lutter contre le système, je suis totalement séduite! (peut-être la trame de fond en rapport avec l'écologie a-t-elle contribué à me faire aimer ce roman encore plus que le précédent...).

Ce roman traite donc de l'effondrement du système financier mondial, sur fond d'activisme écologique, de prime abord, ce livre avait donc une bonne chance de me plaire, pourtant, cela fait presque un an qu'il est dans ma PAL, je retardais le moment de le sortir, peut-être par peur de ne pas retrouver ce qui m'avait tant plu dans Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir...Il s'est finalement avéré (et je m'en réjouis) que ma crainte était totalement infondée, j'ai passé un super moment de lecture après une période un peu creuse à ce niveau-là.

Le roman est divisé en de courts chapitres, permettant de suivre à la fois les aventures de Lawrence Newton, membre d'un consortium financier dénommé HONOLA pour lequel l'environnement est la dernière des préoccupations, qui cherche à dominer le monde en imposant la culture OGM, d'un trio de militants d'un mouvement écologiste qui cherche à dévoiler la vérité sur le consortium et de Samson Bimda, chef d'un village africain sur le terrain duquel sont testées les semences HONOLA. Parmi ces récits, quelques chapitres sont consacrés au passé de Lawrence Newton, qui s'est trouvé un temps uni à Clara, l'une des militantes du mouvement écolo, bribes du passé qui permettent de cerner un peu mieux le personnage de Lawrence, tiraillé entre son histoire d'amour et les pressions familiales, son père étant membre du consortium.

Le style est très fluide, l'alternance entre les différents récits permet d'insuffler un certain rythme à l'histoire, sans aucune lassitude et avec même un certain suspens pour savoir si les objectifs de chacun des personnages vont être atteints ou non. 

Lawrence est un personnage énigmatique, paradoxal, à la jeunesse rebelle, qui est finalement rentré dans les rangs, selon la volonté paternelle. Il se révélera bien moins lisse et beaucoup plus surprenant qu'il n'y paraissait. 

Clara, quant à elle, a un caractère bien tranché, c'est un personnage entier, totalement dévouée à ses convictions environnementales, quitte à sacrifier ses proches et à se mettre à dos beaucoup de personnes.

Autour d'eux gravitent des personnages tout aussi intéressants même s'ils sont moins développés, tels que Samson Bimda, le chef africain qui ose s'opposer à une multinationale, des personnages mystérieux, Victor, Marty ou encore Sirius Black. 

Comment parler de ce livre sans parler de la fin! Wahou, mais quelle fin, totalement inattendue, et  qui a achevé de me faire adorer ce livre. En effet, avant de découvrir les dernières pages, j'avais un goût de trop peu lors de ma lecture, j'aimais bien mais il me manquait un petit quelque chose, qui m'a été apportée par les ultimes chapitres. 

Pour résumer, du suspens, de l'amour, un peu de sang, des préoccupations écolo, une fin surprenante, tous les bons ingrédients pour me faire passer un excellent moment de lecture! 

Bon, J. Heska, à quand ton troisième roman???(Promis, je ne mettrais pas autant de temps à le lire :p).

Et vous, vous connaissez cet auteur? Vous avez aimé?

dimanche 19 mai 2013

Jungle Baby ou l'efficacité incarnée

Pour souhaiter la bienvenue à un little boy (premier bébé d'une amie, ça se fête tout de même!), j'ai ressorti la machine à coudre (qui n'avait pas vu la couleur du jour depuis l'été dernier, no comment...^^) pour confectionner quelque chose d'utile aux nouveaux parents.

Mon choix s'est donc porté sur une couverture de voyage (d'après le tuto très clair et précis de Jopily) et une couverture-tapis de sol (d'après une idée de moi-même, freestyle, un rectangle de tissu plus large que le rectangle de matelassage et les rabats du tissu cousu sur le matelassage).

Tissu vert et marron - Au bonheur des dames
Polaire blanche - Plaid Ikea
Matelassage à étoiles vertes et marrons - Tissus Dreyfus
Biais marron - marché de chez moi
Velcro - stock personnel
J'ai commencé la couture il y a peu de temps (je n'ai que deux réalisations à mon actif) mais j'ai la fâcheuse manie d'accumuler les tissus, les projets et d'être la reine de la procrastination alors j'entasse en me disant "au moins, quand je me décide, j'aurais tout sous la main"...No comment ;) En plus, avec mes fréquentations de la blogosphère ma To Do List s'allonge de façon exponentielle et autant dire que ma vitesse de couture est loin de rivaliser avec ma vitesse de dégainage de CB :p

Bref, tout ça pour expliquer le titre, pour ces projets, le tout a été bouclé en une semaine (brainstorming sur l'idée de cadeau à faire au nouveau-né inclu): impression du patron le lundi, achat du tissu le mercredi, décalquage et découpage du patron le jeudi, découpage du tissu et commencement de l'assemblage le vendredi, suite et fin de la couture samedi matin, cadeau offert samedi en fin de journée...C'est ce qui s'appelle une affaire rondement menée ou je ne m'y connais pas ;)

Concernant la réalisation, pas de difficulté particulière, première pose de biais, pas tout à fait académique mais avec un résultat assez satisfaisant, le tuto de Jopily est très bien expliqué et détaillé. Les finitions laissaient à désirer (on est perfectionniste ou on ne l'est pas) mais je l'ai fait avec toute mon amitié pour les nouveaux parents et le résultat global était plutôt pas mal, j'étais fière de moi! 

Pour le choix des tissus, j'ai écumé les magasins de Saint-Pierre plusieurs fois, j'avais trouvé le tissu imprimé mais je ne savais pas quel tissu lui associé, je suis finalement tombée sur le matelassage parfait (en plus, je suis fan d'étoiles alors c'était vraiment le tissu parfait) mais restait à savoir ce que j'allais y ajouter pour le couverture de voyage...J'ai finalement préféré rester sobre et opter pour un extérieur chaud mais pas trop, d'où la polaire écrue et l'intérieur en coton imprimé, réutilisé pour la couverture-tapis de sol (il m'en reste d'ailleurs, pour un projet pour mon chéri). 




J'ai offert le tout accompagné de quelques cadeaux pour la maman (un livre, un livre de recettes pour bébé, des magnets, un gommage, un beurre corporel, du thé).

Je pense que le tout a été bien apprécié, la couverture de voyage a été étrennée dès le soir même.

Bon, maintenant, il faudrait que je poursuive sur ma lancée et réaliser quelques projets, histoire de vider ma To Do List...

Et vous, ça vous plairait ce genre de cadeau de naissance? Vous faites de la couture? Vous accumulez aussi les projets?

mercredi 1 mai 2013

Fluo # 1

Voilà un petit bracelet réalisé ce matin, rapidement, un cadeau pour ma petite soeur! (enfin un peu de loisirs créatifs sur ce blog, il n'est jamais trop tard ;)) Et j'ai succombé à la mode du fluo, je trouve ça sympa en petites touches, pour égayer une tenue plus sobre!



Biais Rose Fluo - France Duval Stalla
Etoile - La Droguerie
Fermoir et embouts à serrer - Perles & Co

ça vous plaît? Qu'en pensez-vous?

Bon 1er Mai à tous!

dimanche 3 mars 2013

Participation Challenge Tour du Monde en 8 ans

Un petit message pour vous annoncer ma participation à un nouveau challenge alliant à nouveau une de mes passions (les voyages) à la littérature. Pour moi, la littérature est un excellent moyen de voyager à moindre frais, lire me permet de me changer les idées après une dure journée, de faire abstraction des désagréments des transports parisiens, de me consoler lorsque je ne peux pas partir en vacances pour cause de révisions d'un fameux concours...Bref, les livres m'accompagnent au quotidien et s'ils me font voyager, c'est encore mieux! Je suis donc très curieuse de découvrir des auteurs du monde entier, d'où ma participation au challenge Tour du Monde en 8 ans organisé par Helran sur Livraddict. Pour voir l'article sur son blog, c'est par ici.



Voici la description de ce challenge faite par Helran:


But : Lire au moins 1 auteur de chaque pays. Evidemment, ce challenge est rétroactif, donc les lectures précédentes comptent.


Inscription : L'inscription se fait quand vous le voulez et vous pouvez abandonner en cours de route bien sur. Pour s'inscrire, il suffit de faire un article de présentation du challenge sur votre blog avec le lien vers l'article de mon blog.

Règlement : A chaque auteur d'un nouveau pays (1 auteur par pays seulement), vous devez juste me prévenir (avec liens vers votre critique) sur ce topic du forum ou en commentaire sur le billet du concours sur mon blog. Je ferais un récapitulatif au fur et à mesure. Je rappelle que le challenge est rétroactif dont si vous avez déjà fait 10 auteurs de 10 pays différents, ils sont déjà comptabilisés.

Temps imparti : 8 ans (c'est plus chaud en 80 jours) donc rendez-vous en Août 2020. Ca permet de découvrir de nouvelle lecture et surtout d'avoir le temps de trouver des auteurs de pays méconnus.



Avant de vous expliquer les 5 niveaux, je souhaite préciser que la carte de Livraddict est incomplète. Il manque des pays, je ne sais pas combien il y en a exactement, mais comme j?ai 11 pays pour 12%, le calcule fait que cette carte contient +/- 109 pays. Hors d?après l?ONU, il  y a 193 pays membre de l?ONU + un pays observateur permanent qui est le Vatican. Liste à laquelle on peut inclure les 12 pays à la souveraineté est contesté mais reconnu par au moins un état appartement de l?ONU. Bref, pas de géopolitique ici mais voici la liste des 206 pays. Du coup, si une nationalité de votre auteur n?est pas disponible dans la liste des pays de Livraddict, vous avez juste à le préciser.



Voici les 5 grades du challenge :
30 pays : Touriste
70 pays : Routard
100 pays / la carte livraddict remplie à 100% : Voyageur / Voyageur livraddictien
193 pays (ou 194 si Vatican) : Globe-trotteur
206 pays : Bourlingueur intrépide

Je m'inscris donc en catégorie Voyageur/Voyageur livraddictien, je pense que c'est déjà pas mal et j'ai peur de ne pas trouver de livres pour certains pays...

Rendez-vous dans un peu moins de 8 ans pour voir où j'en suis dans ce challenge (on y croit...;))

Et vous, vous aimez lire? Et voyager? Voyager en lisant? Lire en voyageant?

jeudi 14 février 2013

Solaire, Ian McEwan

Quatrième de couverture:

Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà dévoré de jalousie. Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord… À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous fait rire. Voici peut-être le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui.



Mon avis:


Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Folio et Livraddict pour m'avoir permis de découvrir ce roman que je souhaitais lire depuis quelques temps.

Le résumé m'ayant intriguée, lorsque j'ai vu que Livraddict proposait un partenariat avec Folio pour ce livre, je n'ai pas hésité une seconde.

Maintenant que je l'ai fini, mon avis est assez mitigé.

Je vais commencer par ce qui m'a déplu (histoire de garder le meilleur pour la fin): je n'ai pas du tout aimé toutes les considérations scientifiques, même s'il faut reconnaître que les sciences ne sont pas mes grandes amies, trop, c'est trop...Je n'avais aucune idée de ce dont il était question, je lisais les mots mécaniquement mais ça s'arrêtait là...Quant à la colligation Beard-Einstein, vaste question, je n'en ai pas compris un traître mot...J'ai malgré tout relativiser ce désagrément, car cela signifie que l'auteur a l'air de s'être bien renseigné sur la question donc c'est quand même agréable de savoir que l'auteur ne nous prend pas pour des idiots et a cherché à faire quelque chose de crédible (même si je suis incapable de démêler le vrai du faux, c'est la sensation que j'ai eu mais peut-être que je me trompe).

Sinon, je n'ai pas non plus aimé les personnages féminins qui sont un vrai concentré de stéréotypes selon moi. Mais Beard étant un coureur invétéré, difficile de raconter son histoire sans y inclure des femmes. Mais j'ai trouvé la plupart de ces personnages insignifiants, hormis peut-être le personnage de Patrice (oui, malgré les apparences, c'est une femme), que j'ai trouvé ambivalente, notamment après que son amant a révélé certaines choses à son sujet à Beard. Sinon, Melissa, l'une de ses nombreuses conquêtes, est fade, effacée, et même exaspérante, à être si gentille, ça en devient énervant, j'avais juste envie de la secouer comme un prunier...


Passons ensuite à quelque chose de plus réjouissant car il y a quand même des choses qui m'ont plu dans ce roman et la principale est le protagoniste, Michael Beard. Cet homme est un roman à lui seul, il est arrogant, narcissique, sûr de lui, chauve, bedonnant, jaloux, infidèle, bref, tout pour plaire...Mais j'ai vraiment aimé le détester et parfois même j'avais de la peine pour lui en me disant qu'il ne méritait pas tout ce qui lui arrivait et en même temps, difficile de ne pas se dire qu'il ne récoltait que ce qu'il méritait...Pour le résumer, je dirai que c'est un antipathique attachant

Enfin, ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est toutes les péripéties qui arrivent à Beard, il a l'air sacrément poisseux (en même difficile de ne pas se dire qu'il n'a que ce qu'il mérite...), parfois, ça frise le ridicule mais entre deux morceaux de jargon scientifique, ça détend l'atmosphère.

Voilà donc un roman qui me laisse perplexe, avec des aspects positifs, d'autres négatifs, il m'a quand même tenu en haleine deux semaines (ce qui est pour moi très long pour un roman de cette taille), ce qui veut dire que j'ai vraiment eu du mal mais malgré tout, il y a des moments plaisants alors je vous le conseille plutôt si vous connaissez l'auteur, si l'histoire vous attire ou si vous êtes féru de physique...

Encore une fois, je remercie Livraddict et Folio pour ce partenariat.